
XCP-ng : la virtualisation Made in France
Dans mon post datant de huit mois à peine, où je vous narrais avec passion mon divorce avec VMware vSphere pour les beaux yeux de Proxmox, je pensais avoir trouvé l’âme sœur des hyperviseurs.
Mais voilà… Aujourd’hui, tel un vagabond numérique, et aprés plusieurs réunions… avec moi-même, je prends à nouveau mes clics et mes disques pour une nouvelle aventure virtuelle : XCP-ng ! 💥
Eh oui, on dit que l’amour dure trois ans, mais chez moi, avec les hyperviseurs, c’est à peine six mois. Peut-être parce qu’au fond, je suis en quête de LA solution parfaite, celle qui me murmure à l’oreille : Made in France, open source, performante, souveraine… et séduisante, avouons-le. 🇫🇷
Alors, Proxmox, merci pour ces doux instants partagés… mais je m’en vais explorer de nouveaux horizons virtuels, guidé par XCP-ng et sa promesse d’innovation et de liberté !
XCP-ng, mais qu’est-ce donc ?
XCP-ng (Xen Cloud Platform – Next Generation), c’est l’open source dans toute sa splendeur. Ce projet est né lorsque Citrix a voulu jouer les propriétaires jaloux avec XenServer. Ni une ni deux, les petits génies de Vates, une entreprise française de Grenoble, ont retroussé leurs manches et créé XCP-ng, une solution de virtualisation puissante, libre et indépendante.
Pour plus d’informations c’est par ici: https://docs.xcp-ng.org/
Un peu d’histoire
En décembre 2017, Citrix a annoncé la suppression de fonctionnalités importantes de XenServer Free Edition et les rend uniquement disponibles avec des options payantes. De plus, XenServer n’était pas axé vers la communauté car :
- aucune instruction de build public n’était disponible;
- depuis XenServer 7.4, il était même impossible de démarrer une machine virtuelle à cause de certains composants propriétaires;
- les contributions de la communauté n’étaient pas prises en compte;
- aucune contribution externe n’a été acceptée ou même possible (en raison du manque de depôt accessible au public pour diverses parties de XenServer).
En réponse à cette annonce, le fondateur originel de Xen Orchestra (une plate-forme de gestion Web Open Source pour XenServer), Olivier Lambert, a annoncé la résurrection du projet XCP, avec ses objectifs initiaux : fournir une version gratuite/libre et 100 % communautaire de XenServer.
Peu de temps après, une campagne Kickstarter a été lancée et a rapidement dépassé l’objectif initial.
Le 31 mars 2018, la première version officielle d’XCP-ng a été annoncée. Après cinq autres versions (voir la section des versions) et quelques mois en version bêta, la première version de support à long terme (LTS) a été annoncée en novembre 2020. (Source Wikipedia)
Composants
XCP-ng peut être comparé à une distribution Linux, mais destiné à exécuter Xen de façon clé en main. Il s’agit d’un ensemble de composants créant un système pouvant être installé sur n’importe quel serveur physique basé sur une architecture Intel x86.
Il est basé sur plusieurs projets, comme CentOS pour les packages d’espace utilisateur, XAPI pour l’API, Xen pour l’hyperviseur, Open vSwitch pour la mise en réseau, etc. XCP-ng fournit également des packages supplémentaires qui ne sont pas disponibles par ailleurs, à cause des sources inexistantes ou fermées de Citrix Hypervisor.
Pourquoi XCP-ng, me direz-vous ?
Tout d’abord parce qu’il repose sur Xen, une technologie bien connue des experts IT pour sa robustesse et ses performances. Xen est utilisé dans les datacenters les plus exigeants et les infrastructures cloud. Autant dire qu’on est sur du lourd.
Mais XCP-ng va encore plus loin en apportant des améliorations qui répondent aux besoins modernes, tout en restant fidèle à l’esprit open source. Pour les options avancées comme clustering, backups intégrés et plus il faudra passer à la caisse (normal).
Petit moment de fierté nationale : Vates SAS, basée à Grenoble, nous offre une solution qui prouve que la France peut briller dans la tech (et pas seulement dans la cuisine).
Avec XCP-ng, on soutient une vision : celle de l’innovation Française libre et accessible.
Une alternative sérieuse à Proxmox et VMware vSphere
Comme Proxmox, XCP-ng propose :
- Une gestion optimisée grâce à Xen Orchestra, un outil puissant qui centralise tout et vous fait sentir comme le chef d’orchestre de votre infrastructure (sans le stress des fausses notes).
- Le support des conteneurs et des clusters
- Des sauvegardes et restaurations
Voici quelques screens de XCP-ng de mon lab:
Ah, et si vous êtes fans de Kubernetes – et franchement, qui ne l’est pas aujourd’hui ? – XCP-ng est aussi une bête de course pour déployer et superviser vos clusters. Pas besoin d’un bac +12 en administration système pour s’y retrouver.
Mon humble avis après quelques semaines
Après avoir navigué quelques semaines avec XCP-ng, je peux dire que c’est une alternative très solide, non seulement à Proxmox, pourtant très populaire et stable, mais aussi à sa Majesté VMware vSphere !
Et le tout avec cette petite French Touch qui fait toujours plaisir. ❤️
Pour conclure, si je devais résumer mon parcours virtuel, je dirais que j’ai traversé les sphères de VMware, étais à proximité de Proxmox, pour finalement atterrir sur la planète XCP 🚀.
Une sorte de voyage inter-hyperviseur qui m’a permis de constater que, parfois, il faut savoir perdre du temps avec ceux qui nous le font gagner.
En adoptant XCP-ng, développé au pied des Alpes françaises, quoi de mieux que de virtualiser ses machines avec une solution qui a de la hauteur ? Parce qu’en matière de virtualisation, mieux vaut avoir la tête dans les étoiles que les pieds dans le plat…